Grâce à l’évolution du Web, les acteurs de l’apprentissage (apprenants, enseignants et concepteurs) ont accès à des plateformes éducatives sociales de plus en plus perfectionnées et complexes. Après la mise en place des Campus et Universités Numériques, le mouvement actuel des MOOCs (“Massive Open Online Courses”) ouvre la voie vers de nouvelles situations d’apprentissage humain, tant dans l’utilisation des outils que dans le positionnement des acteurs. En effet, le savoir est « à la carte ». Les ressources, même si elles sont de grande qualité, sont centralisées sur des plateformes, selon des logiques variées, avec un accompagnement plus ou moins régulier adossé à des outils de communication divers, et avec parfois une certification. L’environnement numérique est dynamique, il ne vit que grâce aux interactions entre les acteurs dans les réseaux qui se constituent formellement ou informellement, mais il est aussi constitué d’outils et de ressources que chacun doit s’approprier en fonction de ses objectifs. Dans cet esprit, l’enseignant peut s’investir beaucoup dans la production de ressources, voire d’un parcours pédagogique, et ne pas intervenir comme accompagnant dans le processus d’apprentissage de l’apprenant.
Ainsi, plus que jamais, l’apprenant se doit d’être le principal acteur - volontaire, engagé et autonome – de son apprentissage. Il appartient à plusieurs réseaux sociaux d’apprenants, il doit identifier lui-même ses atouts et faiblesses, ses intérêts, ses motivations. Il conduit et participe donc à des activités (individuelles et collectives) pour lesquelles il n’est pas nécessairement préparé et formé. Une grande passivité, un manque de présence sur les réseaux peut avoir des conséquences importantes sur ses apprentissages. Ce type d’environnements éducatifs suscite tout particulièrement la collaboration et l’entraide entre apprenants afin de maintenir la motivation et de combler le manque de présence physique d’un enseignant ou tuteur pour appréhender les ressources disponibles. La communication et l’apprentissage en réseau ne se font pas naturellement, l’apprenant doit trouver sa place en tant qu’individu au sein de différents collectifs (l’environnement social global et les sous- groupes de travail dans lesquels il est engagé). Pour être efficace, il doit être capable de s’auto-évaluer, analyser ses réflexions, planifier son travail, etc. Il est donc amené à travailler sur ses capacités métacognitives, conduire une pratique réflexive et d’autorégulation. Ce travail individuel peut être supporté par l’utilisation d’environnements personnels d’apprentissage (Personal Learning Environment) qui proposent des espaces et des outils de stockage, de partage, de gestion des tâches ... et permettent de personnaliser son activité.
Dans ce contexte d’apprentissage en réseau, se mêlent donc différentes dimensions, les sphères publiques et privées qui interagissent et ont des effets sur la construction de l’identité numérique de l’apprenant. Ce positionnement montre l’intérêt d’une réflexion et d’une interaction entre plusieurs disciplines : des sciences de l’éducation à l’informatique en passant par la psychologie, la sociologie, l’information et la communication, les sciences du langage et les sciences cognitives.
Partant de cette problématique, nous nous intéressons dans cet atelier aux thèmes suivants :
Quels outils pour quelles activités métacognitives et/ou d’auto-régulation en apprentissage en réseau ?
Comment des outils de communication, de partage (blog, e-portfolio, ...), de production (éditeur de textes, tableau blanc, cartes mentales ...), de gestion de la tâche (LMS, PLE, ...) peuvent accompagner (former à) l’auto-régulation (réflexivité, planification, auto-évaluation, auto-efficacité, créativité, ...) ?
Quelle place pour les environnements personnels d’apprentissage (Personal Learning Environments ou PLE) dans ce contexte d’apprentissage en réseau ? Quelle(s) utilité(s) ?
Quelle gestion de l’identité numérique au sein des réseaux d’apprentissage : processus de construction, présentation de soi ?
Quels scénarios pédagogiques pour apprendre à être autonome dans ce contexte ?
Les dates à retenir
Lancement de l’appel : 24 janvier 2013 Fin des soumissions : 10 mars 2013 Notification aux auteurs : 1er avril 2013 Dépôt des textes définitifs : 15 avril 2013 Déroulement de l’atelier : 28 mai 2013